Fredaines de printemps
Le printemps maladif a chassé tristement[1]
Le rythme de nos vies mises en quarantaine.
Et nos cœurs, occupés par quelque prétentaine
À courir, insoucieux, s’y sont brisé les dents.
Le printemps compulsif a noyé bruyamment
Sous des flots de soleil nos rencontres prochaines.
Nos rêves, nos espoirs, sous des mats de misaine
À virer de bord haut, voguaient allègrement.
Le printemps attentif nous laisse réprimés,
Dans notre chambre à soi âprement confinés
Par une issue scellée à nos gestes barrière.
Hier encore… certes, hier est loin, derrière
Nous, qui cherchons au fond de nos mémoires, où vit
Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui[2]…
Viviane, 20 mars 2020
Sur un air de Mallarmé…
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